Vous souvenez-vous de Gina, la petite Labrador atteinte de graves arythmies cardiaques ayant reçu pas moins de trois pacemakers ? Elle a aujourd’hui 11 ans et mène une retraite paisible et bien méritée auprès de ses maîtres ravis de partager son histoire.
-Gina souffrait d’une grave arythmie cardiaque. Comment se manifestait -elle ?
Cela se manifestait par des syncopes qui duraient parfois plus d’une minute. Gina perdait connaissance et tombait, ses pattes se raidissaient. C’était très impressionnant.
Le premier cardiologue que nous avons consulté ne lui donnait que trois mois à vivre.
-Comment vous êtes-vous tournés vers l’école nationale vétérinaire d’Alfort ? Connaissiez-vous la Fondation Un Cœur ?
Notre vétérinaire nous a orientés vers l’équipe de cardiologie d’Alfort. On nous a parlé de la Fondation Un Cœur dès la première consultation. Nous avons également découvert que ses arythmies étaient probablement liées à l’ingestion de boulettes empoisonnées 18 mois plus tôt. A cette période, Gina avait déjà été sauvée in extremis.
-Un premier pacemaker a été posé en urgence à Gina dans une clinique travaillant en collaboration avec l’Unité de Cardiologie d’Alfort. Saviez-vous que cela était possible chez le chien ?
Non, nous ne savions pas. Nous avions abordé le sujet avec notre premier cardiologue vétérinaire car nous connaissons des personnes qui vivent très bien avec. Il nous avait alors dit que cela ne lui semblait pas réalisable chez le chien en France.
-Combien de temps après cette opération, les symptômes se sont-ils de nouveau déclarés ?
Les symptômes ont recommencé 2 mois et demi après l’opération car la sonde du pacemaker s’était décrochée et donc la pile ne pouvait plus stimuler son cœur.
Ce moment-là a été le pic absolu de ses syncopes. Nous pensions qu’elle allait mourir.
-Le 2ème pacemaker a été posé en urgence sur Gina permettant ainsi son anesthésie pour la pose du pacemaker définitif. Avez-vous hésité avant d’accepter d’opérer à nouveau Gina ?
Quand on nous a dit à l’Unité de Cardiologie d’Alfort qu’il fallait tenter une 2ème opération, nous étions réticents. Elle avait déjà énormément souffert et nous ne voulions pas tomber dans l’acharnement thérapeutique.
Nous n’étions cependant pas prêts à perdre Gina si tôt et la cardiologue nous a énormément rassurés : le nouveau pacemaker (un don à l’unité spécifiquement pour Gina) était un dispositif de nouvelle génération avec de meilleures chances de réussite. Elle a donc été ré-opérée en février 2017.
-Gina a-t-elle récupéré rapidement suite à cette intervention ?
Gina est restée 5 jours en soins intensifs à l’école vétérinaire. Dès le 3ème jour, elle retrouvait de l’appétit et se levait pour marcher un peu. Nous avons alors vraiment repris espoir : elle n’aurait pas une vie végétative comme nous le craignions. Sa volonté de vivre extraordinaire était impressionnante.
Les suivis ont ensuite montré que son cœur se dilatait beaucoup moins. Nous espaçons maintenant les contrôles à 3 par an dont un avec l’ingénieur de la société ayant offert le pacemaker : il a la gentillesse de venir à l’Unité de Cardiologie d’Alfort faire bénévolement le point sur le réglage de la pile.
–En acceptant cette opération, souhaitiez-vous également faire progresser la cardiologie vétérinaire afin d’améliorer la prise en charge de chiens souffrant d’arythmies semblables à celles de Gina ?
Dans un premier temps, nous ne pensions qu’à sauver notre chienne.
Par la suite, nous nous sommes dit qu’effectivement cela permettrait d’améliorer la recherche et de sauver d’autres chiens. C’est pourquoi nous soutenons maintenant la Fondation par des dons réguliers.
-Comment va Gina aujourd’hui ?
Gina va très bien, elle a retrouvé une vie tout à fait normale.
Elle est pleine de joie de vivre et adore se rendre à la campagne ! En la voyant, personne ne peut se douter qu’elle a traversé toutes ces épreuves.
Nous souhaitons remercier la Fondation Un Cœur pour son soutien financier ainsi que l’Unité de Cardiologie d’Alfort, la clinique vétérinaire ayant effectué en urgence la pose du 1er pacemaker, l’équipe de l’IMMR de l’Institut Montsouris qui a permis le déroulement de la 2ème intervention avec un équipement de pointe et enfin la société Abbott Medical France pour le don du pacemaker.
Pour en savoir plus sur l’histoire de Gina, cliquez sur le lien : http://www.fondationuncoeur.com/nouvelles-de-gina/
Retrouvez l’explication du fonctionnement d’un pacemaker dans l’article suivant: http://www.fondationuncoeur.com/peut-on-poser-un-pacemaker-a-un-chien/